La dépression post-partum, mythe ou realité ?

La dépression post-partum, mythe ou realité ?

La dépression post-partum (DPP) est souvent confondue avec le baby blues, mais il s'agit d'un trouble affectif bien plus profond et durable qui survient après l'accouchement. Reconnaître et traiter la DPP est crucial pour le bien-être des nouvelles mères et de leurs familles.


  • La dépression post-partum, kesako ?
  •  La DPP est un trouble de l'humeur qui peut affecter les nouvelles mères. Contrairement au baby blues, qui est temporaire et relativement léger, la DPP se caractérise par une tristesse persistante, un sentiment d'inadéquation, une anxiété excessive et des difficultés à établir un lien avec le bébé. 

    Les symptômes physiques incluent des changements dans l'appétit, des troubles du sommeil, une fatigue extrême et des douleurs sans cause apparente. 

    Ces symptômes impactent sérieusement la capacité d'une mère à prendre soin d'elle-même et de son enfant.

     

  • Les causes et les facteurs de risque
  • Les causes et facteurs de risque de la dépression post-partum englobent un éventail de dimensions sociétal, familial, mais elles sont principalement sur trois éléments : hormonales, psychologiques et environnementales. 

    1. Changements hormonaux : après l'accouchement, la chute rapide des niveaux d'hormones comme l'estrogène et la progestérone peut affecter l'humeur. 
    2. Facteurs psychologiques et sociaux : le stress lié aux nouvelles responsabilités, l'isolement social ou des antécédents de dépression peuvent augmenter le risque.
    3. Influences environnementales : le manque de sommeil et les défis liés à la maternité peuvent également jouer un rôle. 

    Ces éléments combinés peuvent créer un environnement propice au développement de la dépression post-partum.

  • Comment identifier la dépression post-partum ?
  • Le diagnostic de la DPP repose sur l'évaluation des symptômes émotionnels et physiques.

    Les professionnels de santé peuvent utiliser des questionnaires spécifiques pour évaluer la gravité des symptômes. 

    Il est crucial de consulter rapidement en cas de symptômes, car un diagnostic précoce et une intervention appropriée peuvent considérablement améliorer le pronostic. 

    Encourager les mères à parler ouvertement de leurs sentiments est une étape importante vers la guérison.

  • Les traitements et les solutions : 
  • Il est important d'en parler rapidement à un professionnel de santé, tels que votre médecin, votre sage femme ou votre gynécologue.

    Les options thérapeutiques pour la DPP incluent la psychothérapie, les médicaments antidépresseurs et le soutien des groupes de parole. 

    Chaque option a ses avantages et inconvénients, et le choix doit être personnalisé en fonction des besoins spécifiques de la mère. 

    Des stratégies d'auto-aide et une liste de ressources et de support disponibles peuvent également offrir un soutien précieux aux mères en difficulté.

    La dépression post-partum est une réalité pour de nombreuses nouvelles mères, mais avec le bon soutien et traitement, la guérison est possible. Il est essentiel de briser le silence autour de la DPP et de promouvoir une culture de soutien et de compréhension pour les mères à travers le monde.

    Témoignage de la Maman d'Oscar 

    "Oscar est arrivé avec 4 jours d’avance (sympa le bébé) mais il a mis 14h a bien vouloir sortir… j’étais restée sur les paroles de ma maman qui disait qu’avoir un enfant c’était « merveilleux », « la plus belle chose qu’on puisse faire ».. c’était sans compter les 3 premiers mois. Je n’avais rien imaginé avant aussi avec la fatigue, la chute d’hormones et le bouleversement que de ramener un petit être dans une maison avant si calme à été un peu dur. Maintenant je peux le dire j’ai détesté les 3 premiers mois, je crois même que j’ai détesté Oscar aussi.

    Je culpabilisais d’aimer autant quelqu’un et en même temps d’avoir envie de le ramener à la maternité tellement il m’épuisait... mon mec est resté 2 semaines et ensuite il est reparti bossé, j’ai passé mes journées en pyjama à pleurer avec Oscar en porte bébé (qui pleurait aussi) en me demandant pourquoi il ne voulait pas dormir plus de 2 sec dans son lit pour me laisser juste aller faire pipi. Je lisais qu’un nourrisson dormait entre 12h et 17h par jour et si j’avais eu le temps j’aurais fouillé internet pour trouver la personne qui avait écrit une bêtise pareil pour lui en coller une. Je n’allaitais pas, je n’avais pas envie et du coup en plus du reste je culpabilisais de ne pas le faire en me disant « peut être qu’il aurait été moins chiant si je l’avais fait ».

    Le soir j’attendais patiemment que mon mec rentre pour lui jeter l’enfant et pourvoir enfin aller prendre ma douche. Lui me disant « mais tu es pas encore douché ? » pour lui c’était plus facile de rester à la maison avec bébé que d’aller travailler… comme j’ai eu un bébé d’hiver, avec ma déprime ça ne m’aider pas à avoir envie de sortir me balader avec bébé, il pleurait dès qu’on voulait lui changer la couche alors l’habiller pour sortir je n’en parle même pas...

    Heureusement pour nous la nuit il accepté de dormir 2-3h d’affilée, du coup mon mec me disait que « ça va il est cool » et moi dépitée je lui disais que c’était normal puisque la journée il ne faisait que pleurer, mais limite j’avais l’impression qu’il ne me croyait pas et que j’en rajoutais. 3 mois de pleurs, de remise en question, de culpabilité, de douche à 18h, de déjeuners à l’arrache debout au dessus du bar en faisant attention de ne rien renverser car l’enfant était en porte bébé...

    Je n’ai pas eu envie d’en parler, j’avais un peu honte de détester ces premiers moments qui devaient en principe être merveilleux alors j’ai attendu, en me disant (en espérant) que forcément ça allait passer…. et puis il a commencé à être gardé, j’ai repris le boulot et ça a été. J’étais contente de le retrouver le soir car il m’avait manqué et la nounou a su lui donner un rythme, un cadre que je n’avais pas su lui donner. On a pu se reposer un peu, j’ai repris des forces et maintenant il a 2,5 ans et ces moments me paraissent si loin. Bon je suis enceinte de 6,5 mois du deuxième donc je ne vais pas tarder à revivre cela mais je suis beaucoup plus sereine, je sais que ça va être difficile et je me rassure en me disant que ça ne pourra pas être pire qu’avec le premier 😅🙏"

    Témoignage de la Maman de Mael

     "Alors pour mon babyblues, ça s'est manifesté 3 semaines avant ma reprise du travail quand j'ai commencé à devoir sevrer Mael pour le passer à quelques biberons. J'ai pas du tout supporté et j'ai réalisé que j'avais été en mode automatique un peu au début de ma vie de maman. J'avais souffert de l'allaitement et que maintenant que la douleur était partie j'avais envie d'en profiter en pleine conscience et en je ne le faisais pas. Je n'avais pas encore vraiment réalisé mon rôle de mère et donc je ne le vivais pas a 100%. Et la je devais reprendre, j'avais l'impression qu'on m'arrachais à mon fils et qu'on me forçait à arrêter l'allaitement au moment où je commençais à prendre plaisir et à réaliser les moments d'or passés avec mon bébé.
    Donc je ne faisais que pleurer.
    Alors j'ai passé + de temps avec mes parents, mes beaux parents pour ne pas rester seule dans mon chagrin et surtout que mon bébé ne le ressente pas trop.

    Et après de longues discussions avec mon conjoint et mon entourage, j'ai réalisé qu'on n'allait pas me donner de médaille pour reprendre mon travail et que j'avais besoin de passer encore du temps avec mon fils.
    Le médecin m'a arrêtée 1 mois, mais je continuais de pleurer alors j'ai été voir un psy, quelques séances pour m'enlever toute la culpabilité que j'avais engendré et pour mieux comprendre tout le bouleversement de vie que j'étais entrain de vivre."

    Témoignage d'une Maman

    "À ma première grossesse et quelques jours après l’accouchement je me suis sentie très mal je ne voulais parler à personne. Un grand vide m’envahissait. j’avais même des idées suicidaires, je pensais que je ne serai jamais à hauteur. Je culpabilisais de toutes mes pensées et de mon état ça été une période très compliquée . Je ne me suis pas fait accompagnée et je le regrette. Je pense que ça m’aurait beaucoup aidé." 

    Retour au blog

    Laisser un commentaire

    Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être publiés.